Carnet de route
Grande Traversée du Morvan: suite et fin
Le 01/06/2013 par Rémy Colombier
La troisième et dernière partie de la G.T.M (Grande Traversée du Morvan) à V.T.T a eu lieu le 1 et 2 juin 2013. Comme pour les deux premières années, il s’agissait de parcourir une centaine de kilomètres dans le WE soit deux étapes de cinquante (environ!).
Sept Cafistes, dont une grosse majorité d'habitués, avaient donc pris le départ de Troyes le vendredi pour rallier, sous des trombes d'eau, le « camping des deux rives »: camping hollandais, par, pour et avec des hollandais!
La location de tentes montées sur des dallages en béton se révélait être une heureuse solution vu l'eau affleurant dans les emplacements et l'impossibilité de sortir des allées sous peine de s'enliser. Autre bonne surprise, une salle commune et une cuisine en dur permettant de prendre les repas au sec.
Comme l'avait prévue la météo, c'est sous un soleil radieux que nous quittons Arleuf le samedi matin. Les premiers kilomètres sont plutôt descendants et ludiques sur un sol très mouillé avec des chemins parfois transformés en ruisseaux.
Mais bientôt, nous attaquons les grandes côtes. Le sud du Morvan est bien plus escarpé que le nord et après une ascension de plus de 500 mètres de dénivelé, nous atteindrons les 900 mètres d'altitude : point culminant de la traversée. Nous empruntons des pistes de ski de fond et croisons même un vestige de téléski!
Puis nous nous lançons dans de longues descentes rapides et défoncées: les pluies diluviennes des jours précédant ayant creusé de profondes ornières, délogé des pierres, des morceaux de bois, font apparaître des racines. Ces parties qui auraient dû nous permettre de nous « reposer » avant la côte suivante demandent beaucoup de concentration et sont éprouvantes physiquement voire dangereuses si on « attaque » un peu.
Le déjeuner du midi pris sur la place d'un village sera décalé à 14h00 histoire d'être sûr d'avoir effectué la moitié de l'étape avant manger. C'est mieux pour le moral.
L'après midi, moins de côtes au programme mais de la boue collante finira d'user les organismes.
C'est donc à près de 19h00 que nous atteindrons le camping après avoir parcouru plus de 68 km et plus de 1 100m de dénivelé positif (et réparé une crevaison à 300 m de l’arrivée).
Après une bonne douche, nous partageons un apéro bien mérité et les traditionnelles pâtes à la sauce tomate.
La nuit est bonne.
Le lendemain, le sol étant un peu plus sec, il est un peu plus facile d'avaler les quelques 60 km et 1300 mètres de dénivelé du dimanche. Toujours des côtes, des bourbiers, des gués, des forets, des chaos rocheux, des cailloux, des sols sablonneux et un pique nique dans un magnifique théâtre romain (je pense).
Mention spéciale pour la fin du parcours et l’arrivée au dessus d’Autun. Une vue magnifique sur la ville depuis une immense croix dédiée aux résistants et un « single » exceptionnel en descente raide et très technique tracé dans une sorte de tourbe.
Après ces derniers kilomètres de pur plaisir à soigner les trajectoires et à se « tirer la bourre » sans avoir besoin de pédaler, nous entrons dans la magnifique ville d’Autun où nous attendent les « non vététistes » du WE. Le compteur affiche 128 km.
Un casse croute sur le parking de la gare et c’est déjà le retour vers Troyes.
Au final, sur ces trois WE, nous aurons parcouru plus de 325 km et franchi plus de 5 400 m de dénivelé ; le tout dans des paysages magnifiques et dans la bonne humeur malgré les difficultés… et sans aucun abandon !
Seul problème… Il faut maintenant trouver une nouvelle « traversée de massif » ou « randonnée itinérante » accessible au plus grand nombre avec un peu d’entrainement pour l’an prochain…
On y travaille !
Rémy.

