Carnet de route

la Vézère dans l'ère du temps
Le 09/11/2019 par Pratesi Elisabeth
Dans l’automne naissant, nous voici, 11 cafistes partis sur les chemins le long de la Vézère dans le Périgord noir.
Le Périgord est blanc, vert, central, le notre est noir pour ses forêts de chênes verts au feuillage sombre et dense
La visite de Périgueux, notre point de départ a été une belle découverte pour le centre ancien à la magnifique architecture bien conservée.
Et puis ce cheminement à travers les prairies, les pâturages où de belles vaches brunes paissaient sous ce soleil très doux avant les premiers frimas
Des villages élégants aux longs toits pentus couverts de tuiles brunes ; toujours cette harmonie dans nos régions entre le logis des hommes, la robe des animaux et celle de la terre.
Pas à pas découvrir au fil de nos ballades ce charme des lieux que seul le voyage à pied permet de goûter et de se fondre dans cette harmonie sereine.
Voici les troglodytes, petites habitations « écologiques » , dans les falaises creusées par la Vézère. A l’abri des animaux sauvages, nos lointains ancêtres avaient déjà trouvé un peu de confort et de sécurité.
J’ai songé à eux sur ces sentiers bien marqués aujourd’hui parcourus, nous, pour le plaisir , eux, arpentés pour leur survie !
Et puis Lascaux, grotte reproduite et superbe qui devait être un endroit de réunion ou de culte, sans doute un lieu magnifique à cette époque si lointaine
Dessins précis, , aurochs aux ventres rebondis par un renflement de la roche, cavalcade de chevaux, et autres animaux semblant guetter dans l’encoignure d’un rocher.
Sans doute un lieu spirituel, protecteur sans doute, crainte et admiration mêlées dans un environnement hostile, peut-être !
Et de nouveau au fil de l’eau , d’autres beaux villages à l’architecture soignée , construits de grosses pierres dorées que le soleil éclaire, encore, demeures chaleureuses, envie de s’y blottir et que le temps s’arrête.
Une abondance de noix, de châtaignes, de figues écrasées sous nos pieds a jalonné notre marche, j’aime ces régions d’abondance où la nature nous envoie généreusement mille richesses.
Se baisser, cueillir, ramasser, goûter, se régaler, s’émerveiller.
Magnifiques journées d’automne aux couleurs bien marquées où passé et présent mêlés ont été notre quotidien si loin, si proche, un peu semblable.
Une histoire, notre histoire commencée sur les rives de la Vézère et qui au fil du temps, au fil de l’eau imprime jour après jour une page de ce long roman.
Elisabeth