Carnet de route

18-26 octobre 2019 séjour multi-activités au lac de Serre-Ponçon
Le 25/01/2020 par BERIARD Claude
L’hébergement au village-club des Hywans avait de quoi surprendre : grand confort et services. Les 10 participants avaient « chambre avec vue » sur le lac. Quel enchantement que ce miroir aux « 50 nuances de gris », sans parler des aurores rose-saumon qui se faufilaient à travers les nuages d’un noir menaçant !
Il fallait négocier avec la météo un créneau favorable de trois ou quatre heures. Nous fîmes donc, malgré tout, cinq belles randos variées.
A flanc de montagne, parmi les mélèzes, au-dessus du vieux village de Chorges ou en direction de la station de Réallon, avec vues plongeantes sur le lac et au son des clarines : vaches et moutons étaient gardés par des patous patibulaires qu’il fallait mieux éviter…
Ou, au départ de l’abbaye romane de Boscodon, à travers la forêt, dont Jean-Louis nous commenta bien des aspects.
Marie- Christine, qui s’offrit une glissade causant douleur et frayeur fut néanmoins autorisée à lever le coude à l’apéro du soir… Au hameau St-Jean, bien abrités, de prestigieux corbillards invitaient à choisir son modèle pour un dernier voyage en toute sécurité : à deux roues, à quatre roues, avec patins, selon la saison !
Après cette mise en jambes, Michèle et moi sommes allées… danser !
A Théus nous partîmes pour la « salle de bal » des demoiselles coiffées, que d’autres appellent des cheminées de fées. Le site est remarquable et l’enseignement de Janou m’aida à lire le paysage. Arrivés au col, un vent violent nous décoiffa, nous bouscula, emporta notre pique-nique. Il fallut s’arc-bouter sur les bâtons ou marcher épaule contre épaule !
Le jour où la pluie n’eût de cesse, nous visitâmes le château de Picomtal avec le nouveau propriétaire qui nous fit part de l’extraordinaire découverte d’inscriptions au revers d’un plancher lors de son démontage. Ce sont les savoureuses confidences du menuisier, fin observateur de la vie de son village à la fin du 19eme siècle.
Le beau temps enfin revenu, nous nous dirigeâmes vers la baie St-Michel, en longeant les rives du lac et franchissant bon nombre de ravines creusées dans l’ardoise. En voyant la chapelle, sise sur son îlot, on ne peut s’empêcher de penser aux villages qui, là, furent engloutis.
Il y eut aussi une incursion dans la cathédrale d’Embrun, dont l’alternance des pierres noires et blanches donne à la voûte un étonnant mouvement. Certains grimpeurs préférèrent visiter d’autres sanctuaires comme le Décathlon de Gap et avaient hâte d’étrenner leur matériel. Les mauvais esprits, dont je suis, craignaient qu’ils ne s’attardent autour d’une bonne choucroute. Claude est là pour témoigner que les grimpeurs grimpèrent et qu’ils eurent bien du mérite.
Merci aux organisateurs, Claude et Pierre, de nous avoir permis de découvrir une nouvelle contrée aux couleurs de l’automne. Nos yeux éblouis contemplaient la cime des feuillus flamboyants. Seul le chauffeur surveillait la route pour éviter la trajectoire du facteur… sans doute pressé de porter nos encouragements à nos fidèles amis empêchés, car j’ai constaté, une fois de plus, qu’au club alpin l’amitié était solide… comme un roc !
Elisabeth Dard
Nous serons moins éloquents que notre chère Babette, car bien sûr, le nez collé au rocher, comme diraient certains nous n’aurions pu partager les beautés et richesses de ce merveilleux pays.
Mais nous avons néanmoins pu apprécier les falaises en gros poudings à prises arrondies et parfois surprenantes de Saint Apollinaire avec une vue superbe sur Savine le lac, et le magnifique lac de Serre Ponçons dont nous avons effectué le tour en touriste à la recherche de lieux d’escalade aisément accessibles
Eh oui ! si les 40m en 5b / 5c bien que délicats sont agréables à gravir, autant la marche d’approche, après la « quatre vingtaine », nous ait devenu quelque peu pénible.
C’est ainsi, que nous nous sommes retrouvés au Lauzet-Ubaye pour faire demi-tour et poursuivre notre tour jusqu’à l’office de tourisme de Savine où, là, un parfait connaisseur des sites nous vanta de magnifiques dalles sises au dessus des tunnels de Pont-Saint-Pierre, nous permettant là encore de bénéficier d’un panorama admirable et de visiter au retour ces majestueuses “demoiselles coiffées”.
Ces magnifiques et délicates dalles furent un délice au cours de plusieurs mais courtes journées, hélas ! en cette période automnale….
Si certaines journées aux pluies persistantes freinèrent nos élans, elles nous permirent néanmoins de bénéficier de quelque repos…, et de visiter avec nos amis randonneurs le château de Picomtal ainsi que l’abbaye de Boscodon magnifiquement restaurée. Accédant à son histoire, celle-ci nous a replongé dans les tristes années de l’occupation avec les groupes des valeureux résistants disséminés dans la forêt voisine et dont nombre sacrifièrent leur vie, pourchassés par les colonnes de l’occupant.
Seul regret, peu éloignés de Vallouise, nous aurions aimé pouvoir partager certaines de nos escapades avec nos amis y résidant ; malheureusement, le temps incertain freina nos projets.
Notre « petit groupe » constitué de Serge, Pierre et moi-même gardera un magnifique souvenir de cette région si pittoresque et fort agréable.
Randonneurs et passionnés d’escalade, remercions Pierre de nous avoir orienté vers cette région et son hébergement appréciable et apprécié de tous. Claude Bériard